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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/111

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motif de la limiter à ce rapport ; ou nous ne l’envisageons point en soi, dans ce cas il y a égale raison de la considérer dans son rapport à l’unité relative opposée qui est tout aussi réelle que celle-ci, et de même origine. Ainsi donc, au lieu de ne voir cette unité que sous le rapport de la connaissance, pourquoi ne la rendrions-nous pas plutôt universelle, toujours présente, embrassant tout, et planant au-dessus de tout ? Seulement alors, après l’avoir dégagée de son rapport à la conscience, nous la reconnaîtrons véritablement en soi, et nous en aurons la perception intellectuelle. Nous ne verrons plus dans les choses que les reflets de cette unité absolue ; et même dans la connaissance, en tant qu’elle est unité relative, nous n’apercevrons, non plus, qu’une image tracée en sens inverse de cette unité absolue dans laquelle l’être est aussi peu déterminé par la pensée que la pensée par l’être.

Lucien.

Il est important que nous nous entendions sur ce point, cher ami, car, nous aussi, nous avons