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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/150

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temps, de la forme, et de la configuration, s’éloignent aussi davantage du mouvement le plus parfait et sont de tous les corps les moins denses, non qu’ils aient moins besoin de l’unité, mais parce qu’ils en sont le moins séparés.

Et c’est en cela que consiste le secret des différences que nous remarquons dans les choses célestes par rapport à la perfection avec laquelle elles imitent, dans leurs mouvements, la figure la plus belle et la plus admirable.

Tout ayant donc été ordonné de la sorte avec mesure, nombre et harmonie, chaque sphère contient une double unité ; par la première, chacune devient pour elle-même absolue, et, par conséquent, organiques libre, vivante, et, représente le mieux, cette réunion parfaite du fini avec l’infini, dont l’idée, en Dieu, sera pour nous la créature absolue ; par la seconde, elle rentre dans l’unité, et se trouve, dans l’absolu, avec ce qui, en elle, est pure différence. La céleste sagesse ayant ensuite décidé que l’égalité de ces deux unités serait seulement maintenue dans la différence, il fut