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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/159

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son rapport à une différence, le principe qui perçoit. Mais comme les êtres organiques, quoiqu’ayant en soi la vie et l’idée infinie, sont forcés de tirer du dehors la différence, qui devrait toujours être proportionnée à l’idée, et la condition même de la vie, ils deviennent nécessairement par là, dépendants, nécessiteux, sujets à la maladie, à la vieillesse et enfin à la mort ; en sorte qu’ils n’égalent d’aucune manière l’excellence des choses célestes.

Or, les êtres organiques ayant en eux, d’une manière plus ou moins parfaite, l’unité par laquelle la terre devient à elle-même sa propre substance, sans être eux-mêmes cette unité, s’y rapportent néanmoins comme à leur base, et sont, il est vrai, raisonnables dans leurs actions, mais jamais par la raison qui réside en eux-mêmes, toujours, au contraire, par celle qui est dans l’univers et qui se révèle en eux comme leur force de gravité.

Cependant les êtres organiques étant isolés, et par conséquent imparfaits, par le contraire de l’i-