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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/181

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mais cette unité n’est à son tour que le fait même du moi. L’acte par lequel ce dernier surgit est en même temps lui-même ; en conséquence, le moi n’est rien indépendamment et en dehors de cet acte ; ou plutôt, il n’est réellement que pour soi et par soi-même. Ainsi, les choses éternelles en soi parviennent a la connaissance objective, où elles sont déterminées par le temps, et cela, parce que la pensée infinie devient dans le fini son propre objet.

Bruno.

Or, cette objectification de la pensée infinie est précisément ce que nous avons appelé l’unité du fini et de l’infini.

Lucien.

Nécessairement ; car ce que nous établissons dans la connaissance finie, où dans les choses, et ce que nous plaçons dans l’idée générale infinie de la connaissance ne font qu’une seule et même chose, vue seulement de deux côtés différents ; là objectivement, ici subjectivement.