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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/186

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mystérieux composé de fini et d’infini, n’est possible qu’à celui qui sait comment le tout est contenu dans le tout, et comment aussi la plénitude du tout a été déposée dans l’individu.

Ainsi la perception, c’est le fini, l’infini et l’éternel ; mais dans son ensemble, elle est subordonnée au fini. Le fini est en elle ce qui appartient à la sensibilité ; tandis que l’infini y est l’expression de la conscience. Le premier, en opposition avec le second, y est nécessairement comme différence ; le second, en opposition avec le premier, comme indifférence. Le premier est réel, le second est idéal ; et enfin le troisième, où l’idéal et le réel, l’indifférence et la différence ne font qu’un, est ce qui, dans la perception, imite la nature du réel en soi ou de l’éternel.

Crois-tu maintenant pouvoir opposer à la pensée, cet éternel dans la perception, comme tu viens cependant de le faire ?

Lucien.

En effet, je ne vois pas trop comment cela est possible.