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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/191

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auparavant retranché, et cesser de restreindre l’unité suprême à la conscience, pour me suivre sur le libre océan de l’absolu, où nous pourrons nous mouvoir avec d’autant plus d’énergie et de liberté que nous serons à même de reconnaître immédiatement la profondeur et la hauteur infinies de la raison.

Il me reste encore à démontrer maintenant, de quelle manière la trinité du fini, de l’infini et de l’éternel, soumise dans la perception au fini, dans la pensée à l’infini, se trouve, dans la raison, subordonnée à l’éternel. Ainsi, jamais la perception n’embrasse, à la fois, qu’une partie de l’univers. Mais, l’idée générale de l’âme, toujours vivante par son union immédiate avec cette dernière, est l’idée générale infinie de toutes choses.

La connaissance objective, en se séparant de cette idée générale, détermine le temps, tandis que le rapport de la connaissance finie à l’infinie produit ce que nous nommons savoir, qui est, non une connaissance absolue et en dehors du temps, mais une connaissance pour tous les temps. Par ce dernier rapport, la perception, avec ce qui, en