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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/197

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mais qui, étant réunies comme elles le sont, engendrent la nécessité.

Nous nommons ces idées, substance et accident. Or, dans le fini ou la réalité, l’éternel se reflète par les idées de la cause et de l’effet, dont la première, dans le reflet, est la simple possibilité de l’effet, tandis que la seconde en est la réalité. Toutes deux réunies forment la nécessité.

Mais entre la possibilité et la réalité vient se placer le temps ; et ce n’est qu’en vertu de cette idée que les choses durent.

Enfin, dans la nécessité, l’éternel s’exprime encore par l’idée de la loi universelle qui préside à la vicissitude des choses, et c’est ici la totalité la plus haute que puisse embrasser la réflexion. Comme nous venons de démontrer clairement que l’infini, le fini et l’éternel prennent la forme de l’espace, lorsqu’ils sont subordonnés au fini ou à la différence, et celles du temps, quand ils le sont à l’infini ou à l’unité relative, il est évident alors que cette même unité, considérée sous la forme de l’éternel, est la raison elle-même, et qu’elle