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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/218

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même essence dans l’infini, nous séparons par là même le principe divin, du principe naturel des choses ; car ce dernier nous apparaît comme passif, et le premier comme actif. C’est pourquoi la matière, à cause de sa nature passive et impressionnable, appartient au principe naturel, tandis que la lumière, par sa nature créatrice et active, semble se rapporter au principe divin.

Mais l’individu lui-même, qui, dans le monde soumis au fini, ou même dans le monde de l’infini, exprime par son mode d’être, de la manière la plus immédiate, la nature de l’absolu, ne saurait, non plus que celui-ci, se comprendre comme être simple ou comme simple activité.

Lorsque l’âme et le corps sont identiques dans une chose, seulement alors il y a dans cette chose une image de l’idée, et cette idée étant dans l’absolu, l’être aussi bien que l’essence ; la forme dans la chose, c’est-à-dire dans l’image, se trouve être la substance, et la substance la forme.

De cette manière peuvent s’expliquer l’organisme dans les choses réelles, et dans les choses