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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/223

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la nature môme, en traits ineffaçables, avec force et clarté.

On peut dire, en particulier, que la matière la plus noble et la plus sublime dont se compose la philosophie, ne sera point à l’abri de la destruction, tant qu’elle n’aura pas revêtu les formes immortelles. Peut-être a-t-il fallu que }es formes moins parfaites disparussent, afin que la pure essence qui leur était unie, après s’en être débarrassée, et s’être mélangée à des matières hétérogènes, se volatilisât ensuite, et devint entièrement méconnaissable pour arriver de là à des formes plus durrables.

Mais il me semble que la matière philosophie que n’a jamais été plus sujette à la vicissitude qu’au temps où nous vivons, que dans ce siècle, où tous les esprits gravitent vers l’Impérissable.

Pendant que quelques uns ont trouvé cette matière précieuse dans le Simple et l’Inséparable, elle s’est liquéfiée dans les mains de quelques autres ; tandis que pour ceux-ci elle se changeait en