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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/25

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de la contempler dans tout son éclat, c’est à toi que je m’adresserai d’abord.

Alexandre.

Cher ami, je te prêterai avec plaisir la plus grande attention ; car il m’importe de m’entendre avec toi sur l’idée de la vérité.

Anselme.

En mettant la vérité au-dessus de tout, et même au-dessus de la beauté, tu n’hésiteras point à lui accorder en même temps toutes les qualités suprêmes ; tu ne donneras pas, non plus, ce nom vénérable à tout ce que le vulgaire entend ordinairement par là.

Alexandre.

Assurément.

Anselme.

En conséquence, tu ne verras point le cachet de la vérité dans une connaissance qui serait purement actuelle et qui n’aurait qu’une certitude passagère ?

Alexandre.

Jamais.