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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/271

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le dernier sommet ; après être arrivés à cette connaissance admirable entourée de lumière et d’harmonie ; après nous être convaincus qu’elle est la réalité de l’essence divine ; seulement alors il nous sera permis de voir la beauté dans tout son éclat, sans que nos yeux soient éblouis de sa splendeur, et de vivre dans la société bienheureuse de tous les dieux. Alors, nous comprendront l’âme royale de Jupiter, la puissance lui appartient ; au-dessous de lui se trouveront, et le principe sans formes, et celui qui les contient toutes, principes que, dans la profondeur de l’abîme, un dieu souterrain rattache l’un à l’autre. Mais le dieu de la foudre habite l’empirée, et nul mortel ne saurait approcher de son trône.

Les destins de l’univers se dévoileront à nos yeux ; nous saurons comment le principe divin s’est retiré du monde ; comment la matière mariée à la forme s’est vue livrée à l’inertie et à la nécessité. Les symboles par lesquels on a coutume de représenter, dans tous les mystères, l’histoire et la mort d’un Dieu, n’auront pour nous rien d’obscur ;