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Page:Schopenhauer - De la quadruple racine, 1882, trad. Cantacuzène.djvu/52

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CHAPITRE III

INSUFFISANCE DE L’EXPOSÉ QU’ON EN A FAIT JUSQU’ICI ET ESQUISSE D’UN EXPOSÉ NOUVEAU


§ 15. — Cas qui ne rentrent pas dans les acceptions du principe exposées jusqu’à ce jour.

De l’examen que nous avons présenté dans le chapitre précèdent, il ressort comme résultat général que l’on a distingué deux applications du principe de la raison suffisante, bien que cela ne se soit fait que graduellement, avec un retard surprenant, et non sans être retombe à plusieurs reprises dans des confusions et des erreurs : l’une est son application aux jugements, qui, pour être vrais, doivent toujours avoir une raison ; l’autre, aux changements des objets réels, qui doivent toujours avoir une cause. Nous voyons que, dans les deux cas, le principe de la raison suffisante nous autorise à poser la question : pourquoi ? et cette propriété lui est essentielle. Mais tous les cas où nous avons le droit de demander pourquoi sont-ils bien contenus dans ces deux relations ? Quand je demande : Pourquoi, dans ce triangle, les trois côtés sont-ils égaux ? La réponse est : Parce que les trois, angles le sont ; Or