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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/12

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PRÉFACE

sorcier, le sorcier que la légèreté moderne, Schopenhauer dirait la sottise, a tenté de réhabiliter tout comme le bandit, a été poursuivi par des générations, au fond plus éclairées que nous, et parfois cruellement frappé.

À la question qui nous touche non moins de près : qu’est-ce qui fait notre destinée ? qu’est-ce que cette fatalité qui dispose à notre insu des événements de toutes sortes à travers lesquels notre vie se déroule pour nous conduire vers des buts qui semblent voulus par une intelligence supérieure, pleine de prévoyance ? — Schopenhauer répond : c’est le dieu qui habite en nous, qui est nous-mêmes ; c’est notre volonté profonde et subconsciente dont l’instinct s’efforce de nous faire une destinée conforme à nos aspirations les plus secrètes et les plus vraies. C’est le démon de Socrate ; ce sont les voix de Jeanne, la bonne Lorraine, ce sont les voix profondes qui nous hêlent comme elles hêlaient Hamlet. Ce sont ces avertis-