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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/15

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xv
PRÉFACE

a pu apparaître à son fils, et c’est bien l’ombre de Banquo, Banquo lui-même, qui oppresse son meurtrier, Macbeth.

Tout cela est grave et n’est pas sans conséquences, tant au point de vue individuel qu’au point de vue social, pour nous aider à mieux comprendre et la vie de l’individu et celle du groupe.

C’est tout d’abord certains faits étranges, certaines manifestations extraordinaires de la vie de l’individu, dont la réalité nous est cependant attestée de la manière la plus certaine, qui gagnent, pour ainsi dire, du coup, droit de cité dans le monde de la pensée. À côté de la vie normale, la vie normale de l’espèce, il y a pour l’individu une vie anormale possible, une vie exorbitante des cadres de l’expérience ordinaire, dont les artistes, les poètes, les romanciers, ont eu, à toutes les époques, plus ou moins le sentiment, et qui fait de ceux qui en sont le théâtre des êtres, en un certain sens, surhumains. Il y a ceux qui peuvent plus que les autres hommes par