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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/177

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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

peler un rêve vrai. À la vérité on constatera que ce rêve ne se produit la plupart du temps que le matin de bonne heure et aussi le soir, quelque temps après qu’on s’est endormi : la raison en est simplement que ce n’est que quand le sommeil n’était pas profond que le réveil pouvait assez facilement se produire pour laisser subsister le souvenir de ce qu’on a rêvé. Il est certain que ce rêve se produit beaucoup plus souvent au plus fort du sommeil, suivant la règle que le somnambule est d’autant plus clairvoyant que le sommeil est plus profond : mais alors il ne subsiste aucun souvenir de cela. Que, au contraire, un souvenir de cette sorte trouve parfois place quand le rêve se produit dans un sommeil léger, cela n’explique pas ce fait que même dans le sommeil magnétique, exceptionnellement, un souvenir des choses vues peut arriver à la conscience à l’état de veille, si le sommeil était tout à fait léger. On trouvera un exemple de cela dans l’« Archiv für thier. Magn. » de Kieser Bd III, 2e partie, p. 139. D’après cela, le souvenir de ces rêves d’une vérité objective immédiate ne subsiste donc que s’ils se produisent quand le sommeil est léger, par exemple le matin, quand le réveil se fait immédiatement après.