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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

gnification des rêves, qui lui viennent : c’est de là que naît, quand on fait cela avec discipline et méthode, l’Oneiromantique. Seulement pour l’Oneiromantique, il faut encore cette condition que les diverses particularités du rêve aient une signification constante, la même toujours, qui permette de faire un Lexicon. Mais tel n’est pas le cas : c’est d’une manière tout à fait propre et particulière que l’allégorie s’adapte selon les cas à chaque objet et sujet du rêve théorématique qui sert de base au rêve allégorique. L’explication des rêves fatidiques allégoriques est par suite, pour la plupart, si difficile que la plupart du temps nous ne les comprenons que lorsque la prophétie s’est réalisée, et nous sommes forcés de nous étonner de la malice d’esprit diabolique qui a présidé à la conception et à toute la conduite de l’allégorie. Mais que ces rêves soient restés à ce point dans notre mémoire, il faut imputer cela à ce fait qu’ils ont laissé une empreinte plus profonde que les autres ayant quelque chose de plus visible, de plus corporel que ces derniers. Du reste l’usage, l’expérience seront nécessaires pour l’art aussi d’expliquer les songes. Mais ce n’est pas du livre bien connu de Schubert, où il n’y a de bon que le titre, mais du vieil Arté-