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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/253

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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

esprit qui se trouve là, jusqu’à ce qu’elle ait mangé sa soupe. J. Kerner, dit lui-même, en plusieurs endroits (par ex. t. I, p. 209), qu’elle paraissait être, à la vérité, éveillée, mais qu’elle ne l’était cependant pas tout à fait ; ce qu’il faudrait, en tout cas concilier avec ses propres paroles (t. II, p. 11, 3e édit., p. 256), que toutes les fois qu’elle voit des esprits, elle est tout à fait éveillée.

De toutes les visions de cette sorte, qui se produisent à l’état de veille par le moyen de l’organe du rêve, et qui nous mettent devant les yeux des apparitions objectives tout à fait analogues aux visions, que nous devons aux sens, la cause la plus immédiate, nous l’avons dit, doit toujours être dans l’intérieur de l’organisme, où se produit un changement extraordinaire, qui, par le moyen du système nerveux végétatif, déjà tout proche du système cérébral, donc des nerfs sympathiques et de leurs ganglions, agit sur le cerveau. Et cette action, maintenant, met le cerveau dans cet état d’activité qui lui est naturel et propre de la vision objective, qui a pour forme l’espace, le temps et la causalité ; tout comme le fait l’action qu’exerce le dehors sur les sens. Et c’est ainsi que le cerveau exerce alors en tout cas sa fonction normale. — Mais l’activité vi-