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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/260

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ESSAI SUR L’APPARITION DES ESPRITS

lée vit un cadavre assis sur sa chaise et mourut quelques jours après. Il faut faire rentrer, dans cette même catégorie, les cas où le patient s’apparaît à lui-même et où cette apparition annonce sa mort. Ce qui, au reste, n’a pas lieu toujours. Un cas remarquable de cette sorte et particulièrement bien attesté est mentionné par le médecin berlinois Formey dans son « Heidnische Philosophen ». On le trouve reproduit dans la Deuteroscopie de Horst, tome I, page 115, et aussi dans la Zauberbibliothek du même, tome I. Il faut cependant remarquer qu’ici l’apparition n’a pas été vue proprement par la personne qui est morte peu après et sans qu’on s’y attendit ; mais seulement par des personnes la touchant de près. De ces cas où c’est la personne qui meurt qui s’apparaît à elle-même, Horst nous en rapporte un, dont il se porte lui-même garant, dans la 2e partie de sa Deuteroscopie, p. 138. Gœthe raconte qu’il s’est vu une fois lui-même à cheval et dans un costume avec lequel il a effectivement voyagé 8 ans plus tard au même endroit (Aus meinem Leben, 11 Buch). Cette apparition avait, disons-le en passant, proprement pour but de le consoler ; puisqu’elle lui permit de se voir dans cet état où il devait, 8 ans plus tard, venir