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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/313

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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

maintenant cette communication qu’on comprend sous le nom d’action magique.

Si on se demande : qu’est-ce que cette voie de l’action magique qui se présente à nous toute semblable dans la cure sympathique et dans l’influence du magnétiseur éloigné, je réponds : c’est la voie que suit l’insecte qui meurt ici et qui de l’œuf, qui a défié les rigueurs de l’hiver, sort de nouveau plein de vie. C’est la voie par laquelle il arrive que, dans une multitude donnée, après une époque extraordinaire de mortalité, les naissances s’accroissent de la même façon ! C’est la voie qui ne connaît pas la lisière de la causalité dans le temps et l’espace. C’est la voie de la chose en soi.

Mais nous savons maintenant, par ma philosophie, que cette chose en soi, donc aussi l’essence intérieure de l’homme, est sa volonté, et que l’organisme de chacun, tout entier, tel qu’il s’exprime empiriquement, n’est que l’objectivation de cette volonté, plus exactement l’image qui se forme dans notre cerveau de cette volonté. Mais la volonté comme chose en soi existe en dehors du principium individuationis (Temps et Espace), ce principe par lequel les individus arrivent à l’existence séparée. Les limites qui proviennent de