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Page:Schröder-Devrient - L’Œuvre des Conteurs Allemands - Mémoires d’une chanteuse Allemande, 1913.djvu/252

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MÉMOIRES D’UNE CHANTEUSE ALLEMANDE


particulièrement au dix-huitième siècle. On m’a dit qu’il y avait une belle collection de ces boules chez un collectionneur de Berne. Et il est certain que ce moyen était fort employé en Suisse, où on le connaît encore fort bien. On parle même de boules en or, mais je dois dire que je n’en ai jamais vu.

L’emploi d’une éponge est du même genre. Ce moyen paraît être connu dès la plus haute antiquité, où l’on attribuait à l’éponge des vertus thérapeutiques que l’on a peut-être exagérées.

Ces moyens ne sont pas particulièrement surs, et il vaut bien mieux qu’ils ne le soient pas, car l’humanité cesserait bientôt d’exister s’il existait des moyens complètement surs pour éviter les suites que tout le monde, de plus en plus, semble avoir tendance à éviter, car l’homme est peut-être l’être qui se soucie le moins de la perpétuation de l’espèce.

Ceci me rappelle un savant auquel j’avais fait part de mes réflexions sur ces sujets ; il me répondit que, si l’homme ne se souciait plus de perpétuer son espèce, c’est que la nature avait décidé l’anéantissement progressif de la race humaine, que d’ailleurs le temps viendrait où l’homme, roi de la création, devrait céder la place à un nouvel être qui existait peut-être déjà sans que nous le connussions et peut-être même sans que nos sens imparfaits pussent le concevoir.

En plus de cette collection d’aphrodisiaques, le livre indiquait toute une série de moyens pour éviter les conséquences. Je pense que vous les connaissez tous. En Hongrie, ce qu’on emploie le plus est une décoc-