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Page:Schwaeblé - Le sataniste flagellé.djvu/30

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Voici ce que dit l’un d’eux :

« Premièrement, le Prêtre ne doit pas croire facilement que quelqu’un soit obsédé du Démon ; mais il faut qu’il ait une parfaite notion des signes par lesquels on distingue l’obsédé de ceux qui sont seulement attaqués d’une bile noire ou de quelqu’autre maladie, Or, les marques d’une véritable possession du Démon sont de répondre dans une langue inconnue du malade, ou d’entendre celui qui parle de cette langue, de découvrir ou relever les choses éloignées et cachées, de faire voir des forces au-dessus de l’âge et de l’état de la personne et beaucoup d’autres choses dans ce même genre, lesquelles venant à concourir sont les plus forts indices de la possession.

« Mais, afin qu’il connoisse mieux tous ces signes, après un ou deux exorcismes, il doit interroger l’obsédé de ce qu’il sent dans l’esprit ou dans le corps, afin qu’il puisse sçavoir quelles sont les paroles qui font le plus de peine aux Démons, afin de s’en servir pour les écraser.

« Il doit être attentif à connoître quels sont les artifices et les ruses dont les Démons se servent pour tromper l’exorciste ; car la plupart du temps, ils ont coutume de répondre une fausseté, et ne se manifestent que difficilement, afin qu’en lassant long-tems l’exorciste, ils l’obligent à cesser ses fonctions, ou pour qu’il paroisse que le malade n’est point tourmenté par le