Aller au contenu

Page:Schwob - La Lampe de Psyché, 1906.djvu/281

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DE SA PATIENCE

J’arrivai dans un lieu très étroit et obscur, mais parfumé d’une odeur triste de violettes étouffées. Et il n’y avait nul moyen d’éviter cet endroit, qui est comme un long passage. Et, tâtonnant autour de moi, je touchai un petit corps ramassé comme jadis dans le sommeil, et je frôlai des cheveux, et je passai la main sur une figure que je connaissais, et il me parut que la petite figure se fronçait sous mes doigts, et je reconnus que j’avais trouvé Monelle qui dormait seule en ce lieu obscur.

Je m’écriai de surprise, et je lui dis, car elle ne pleurait ni ne riait :

— O Monelle ! es-tu donc venue dormir ici,