Aller au contenu

Page:Scott - Nain noir. Les puritains d'Ecosse, trad. Defauconpret, Garnier, 1933.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
272
LES PURITAINS D’ÉCOSSE

rassemblés sous des chefs altérés de sang. Si donc vous ne parvenez pas à les déterminer à mettre bas les armes, permettez-moi de vous engager à revenir vers nous, et à faire votre soumission particulière ; car, croyez-moi, ce misérable attroupement ne nous résistera pas une demi-heure. Si vous prenez ce parti, demandez-moi en arrivant. Monmouth, quelque étrange que cela doive vous paraître, ne pourrait vous protéger ; Dalzell ne le voudrait pas : mais, moi, j’en ai le pouvoir et la volonté, et j’en ai fait la promesse à lord Evandale.

— Je devrais des remerciements à lord Evandale, s’il ne semblait me croire capable d’abandonner la cause que j’ai promis de soutenir. Quant à vous, colonel, si vous voulez m’accorder un autre genre de satisfaction, il est probable que dans une heure vous me trouverez, l’épée à la main, au bout du pont de Bothwell sur la Clyde.

— Je serai charmé de vous y rencontrer ; mais je le serai plus encore si vous réfléchissez mûrement à ma première proposition.

Ils se séparèrent en se saluant.

— Ce jeune homme a du feu, du courage, Lumley, dit le colonel à l’officier qui avait reconduit Morton ; mais il est perdu…

En parlant ainsi, il commença ses préparatifs pour le combat.