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Page:Scribe - Le Verre d'Eau ou les Effets et les Causes, 1860.djvu/118

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BOL., remontant le théâtre, et s’approchant de la porte du fond. Je délivrerai mon prisonnier que nous interrogerons… ou plutôt que Votre Majesté voudra bien interroger, car je n’en aurai pas le loisir…

LA REINE, avec joie. C’est bien ! c’est bien ! (En ce moment la duchesse entrouvre un instant la porte à droite.)

LA DUCH., apercevant Bolingbroke. Dieu ! Bolingbroke. (Elle referme vivement la porte.)

LA REINE, s’arrêtant à ce bruit. Silence !

BOL. Qu’est-ce donc ?

LA REINE, montrant le cabinet à droite. Bien… j’avais cru entendre de ce côté… (Revenant à lui gaîment.) Non… À ce soir !… à bientôt !

BOL., s’éloignant. Masham sera ici… avant onze heures. (Bolingbroke est sorti par la porte du fond à gauche.)


Scène VI.

LA REINE, qui vient de le reconduire, aperçoit, en redescendant le théâtre, ABIGAÏL, qui entre par la porte du fond à droite.

LA REINE, allant s’asseoir sur le canapé à gauche. Ah ! te voilà, petite ! eh bien !… et la duchesse ?

ABIG. Ah ! si vous saviez !

LA REINE, s’asseyant. Viens ici près de moi !… (À Abigaïl qui hésite à s’asseoir près de la reine.) Viens donc ! Qu’a-t-elle dit ?

ABIG. Rien !…