Aller au contenu

Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/357

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XV.
Que l’Ame doit se calmer sans perdre de tems à chaque inquiétude qui lui arrive.

QUe ce soit donc votre regle autant de fois que vous tomberez en quelque faute, grande ou petite, quand vous l’auriez commise volontairement mille fois le jour, aussi-tôt que vous reconnoîtrez ce que vous avez fait, de faire réflexion sur votre fragilité, récourir à Dieu d’un esprit humilié, & lui dire avec une douce & aimable confiance : Vous avez vû, Mon Dieu, que j’ai fait ce que je puis, vous avez vû ce que je suis, le peché ne sçauroit produire que peché, vous m’avez fait la grace du repentir, je supplie votre bonté de m’accorder avec le pardon, celle de ne jamais plus vous offenser. Cette priere étant faite, ne perdez point de tems en vos réflexions inquietes pour sçavoir si le Seigneur vous a pardonné ;