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Page:Segalen - Stèles.djvu/101

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ÉCRIT AVEC DU SANG


Nous sommes à bout. Nous avons mangé nos chevaux, nos oiseaux, des rats et des femmes. Et nous avons faim encore.

Les assaillants bouchent les créneaux. Ils sont plus de quatre myriades ; nous, moins de quatre cents.

Nous ne pouvons plus bander l’arc ni crier des injures sur eux ; seulement grincer des mâchoires par envie de les mordre.