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Page:Segalen - Stèles.djvu/74

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Ami, ami, malgré les principes, je ne puis te délaisser. Je formerai donc un être équivoque : ni génie, ni mort ni vivant. Entends-moi :

S’il te plaît de sucer encor la vie au goût sucré, aux âcres épices ;

S’il te plaît de battre des paupières, d’aspirer dans ta poitrine et de frissonner sous ta peau, entends moi :

Deviens mon Vampire, ami, et chaque nuit, sans trouble et sans hâte, gonfle-toi de la chaude boisson de mon cœur.