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ÉLOGE DE LA JEUNE FILLE


Magistrats ! dévouez aux épouses vos arcs triomphaux. Enjambez les routes avec la louange des veuves obstinées. Usez du ciment, du faux marbre et de la boue séchée pour dresser les mérites de ces dames respectables, — c’est votre emploi.

Je garde le mien qui est d’offrir à une autre un léger tribut de paroles, une arche de buée dans les yeux, un palais trouble dansant au son du cœur et de la mer.



Ceci est réservé à la seule Jeune Fille. À celle à qui tous les maris du monde sont promis, — mais qui n’en tient pas encore.