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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/128

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de leur prêcher la parole de Dieu. Saint Paul vint donc, et prêcha très-longuement devant les Juifs de ce pays ; il leur parla des prophéties, de la venue de Notre-Seigneur, de sa mort, de sa Résurrection prédites par les Prophètes. Le peuple L’écouta avec admiration, et tous lui demandèrent de continuer sa prédication le sabbat suivant.

Après l’assemblée, beaucoup de Juifs et d’autres suivirent Paul et Barnabé, qui, leur parlant encore, les exhortèrent à persévérer dans la vérité et dans la foi de la loi juive.

Les Rabbins, c’est-à-dire les Docteurs, voyant cette foule vivement émue des paroles de saint Paul, se mirent à le contredire, et cela aux applaudissements du peuple. Alors saint Paul leur répliqua avec hardiesse :

« D’après l’ordre de Dieu, il fallait que sa parole vous fût annoncée d’abord ; mais, puisque vous la rejetez, que vous ne voulez pas y croire, nous allons vous laisser dans votre ignorance, et nous enseignerons chez les Gentils. »

Les Gentils auxquels prêchèrent les Apôtres reçurent, au contraire, leurs paroles avec joie, et il y eut beaucoup de conversions dans toute la contrée. Les Juifs qui étaient restés incrédules, ayant vu ce grand nombre de conversions parmi les Gentils, en furent très-irrités ; ils imaginèrent d’exciter contre les Apôtres les femmes dévotes juives ; elles se réunirent, ameutèrent le peuple, et on chassa du pays les Apôtres et leurs disciples.

Henriette. Quelles mauvaises femmes !

Grand’mère. Les femmes dévotes sont très-dangereuses quand elles ne sont pas très-bonnes ; elles s’occupent avec passion de choses qui ne les regardent pas, et, sous pré-