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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/139

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chrétiens, ils jugeaient inutile de mêler une cérémonie juive à une cérémonie chrétienne. D’ailleurs, ils n’avaient pas grande confiance dans des hommes qui leur disaient le contraire de ce que leur avaient enseigné Paul et Barnabé.

Saint Paul et saint Barnabé approuvaient et soutenaient vivement leurs disciples, ne voulant pas imposer aux païens convertis une cérémonie inutile et pour laquelle ils témoignaient de la répugnance.

Jacques. C’est très-bien à saint Paul et à saint Barnabé ; j’aime bien mieux cela ; ils avaient raison et ils ne devaient pas céder ! Des mauvaises gens qui ne savent rien et qui veulent faire les maîtres !

Grand’mère, souriant. Tu as bien vite tranché la question, toi. Il paraît qu’elle n’était pas si facile puisque saint Paul et saint Barnabé n’ont pas pu les convaincre.

Élisabeth. Mais pourquoi ne demandaient-ils pas à saint Pierre ? Ils auraient été bien vite d’accord, puisqu’il était leur maître à tous.

Grand’mère. C’est précisément ce qu’ils ont fait plus tard. Après s’être bien disputés, personne ne croyant devoir céder, on résolut de soumettre la question à saint Pierre. Il fut décidé que ce serait saint Paul, saint Barnabé et quelques autres qui iraient à Jérusalem.

Quand ils arrivèrent, ils furent reçus avec une grande joie par Pierre et par tous les Chrétiens. Quand Paul et Barnabé rendirent compte de leurs voyages dans les villes de l’Asie-Mineure, et qu’ils parlèrent du sujet principal de leur retour, quelques Pharisiens convertis à la foi de Notre-Seigneur, se levèrent, disant qu’il fallait que les infidèles fussent circoncis