Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/157

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Alors il leur raconta comment le seul vrai Dieu, vivant et éternel, avait fait le monde et le premier homme ; comment de cet homme étaient venus tous les hommes habitant sur la terre. Il leur expliqua les prophéties, la venue du Messie, qui est Jésus-Christ, Notre-Seigneur et le vrai Fils de Dieu. Il leur parla des miracles de Jésus, de sa Passion, de sa mort, de sa Résurrection, et enfin du Jugement dernier et de la résurrection des morts. Lorsqu’ils l’entendirent parler de la résurrection des morts, quelques-uns se moquèrent de lui ; d’autres dirent : « Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. »

Marie-Thérèse. Pourquoi lui disent-ils cela ?

Grand’mère. Pour lui faire comprendre qu’il était inutile qu’il continuât, parce qu’ils ne le croyaient pas, et ne voulaient pas le croire.

Alors Paul se retira d’au milieu d’eux.

Quelques-uns pourtant crurent à sa parole, entre autres Denys l’Aréopagite.

Valentine. Qu’est-ce que c’était que Denys l’Aréopagite ?

Grand’mère. C’était un très-savant homme qui présidait alors le tribunal de l’Aréopage. Après avoir été converti à la foi par saint Paul, il fut nommé par lui Évêque d’Athènes, puis Évêque de Paris ; il écrivit plusieurs livres très-estimés ; et à l’âge de 110 ans, il eut la tête tranchée à Montmartre près de Paris, pendant une persécution contre les Chrétiens.

Jeanne. C’est horrible d’avoir coupé la tête à un vieillard ! Comment les anciens Français Gaulois ont-ils été aussi cruels ?

Grand’mère. C’étaient plutôt des soldats romains que des Gaulois, et puis rien ne rend aussi cruel que les haines reli-