Aller au contenu

Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/188

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

barquèrent pour La Troade, où ils arrivèrent après cinq jours de navigation.

Armand. Où c’est la Troade ?

Grand’mère. La Troade est une petite contrée de l’Asie-Mineure qui est séparée de la Turquie par l’Hellespont, qu’on appelle aujourd’hui le détroit des Dardanelles. Constantinople, la capitale de la Turquie, est en face de la Troade. Tu sais maintenant où c’est la Troade, et tu vois qu’Henriette est bien gentille, qu’elle ne t’a rien dit.

Armand. Oui, Grand’mère, aussi je l’aime beaucoup, et je tâcherai de ne plus dire où c’est.

Henriette et Armand s’embrassent.

Grand’mère. Très-bien, mes chers petits ; vous êtes de bons enfants.

Saint Paul et son ami saint Luc arrivèrent donc dans la Troade où ils restèrent sept jours. Un soir, une foule de fidèles était rassemblée dans une grande salle qui se trouvait au troisième étage.

Saint Paul prêchait et la foule se pressait pour mieux entendre. Un jeune homme nommé Eutychus, se trouvant presque écrasé par la foule, était monté sur une fenêtre et s’y était assis. Fatigué de la longueur du discours de saint Paul, qui parlait depuis le commencement de la soirée…

Valentine. Comment, Grand’mère, saint Paul prêchait comme cela toute une nuit ? cela devait être bien ennuyeux.

Grand’mère. Ennuyeux, non ; mais fatigant, oui. Ces premiers Chrétiens étaient plus fervents que nous, quand il s’agissait du service et de la parole de Dieu.

Le pauvre Eutychus s’était donc endormi vers le lever du