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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/208

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sainte cause. Ce discours est magnifique. Il est au chapitre vingt-sixième des Actes des Apôtres.

Il raconta sa vie, sa haine et ses persécutions contre les Chrétiens, le martyre de saint Étienne, la vision sur la route de Damas, sa conversion miraculeuse, ses enseignements ; il parla des prophéties accomplies en la personne de Jésus-Christ, par sa vie, sa Passion, sa mort et sa Résurrection.

Faustus l’interrompit alors, en disant :

« Tu t’égares, Paul ; ta grande science te fait perdre le sens.

— Je ne m’égare pas, très-puissant Faustus, répondit Paul. Je dis des paroles de sagesse et de vérité. Le Roi devant lequel je parle hardiment, le sait ; car je pense qu’il n’ignore rien de ce que je dis, aucune de ces choses ne s’étant passées dans le mystère. Crois-tu aux Prophètes, Roi Agrippa ?… Je sais que tu y crois. »

Agrippa dit à Paul : « Peu s’en faut que tu ne me persuades d’être chrétien.

— Plût à Dieu, s’écria Paul, que non-seulement toi, mais tous ceux qui m’entendent aujourd’hui fussent tout à fait tel que je suis…, sauf ces chaînes !… » ajouta-t-il avec une admirable douceur.

Le Roi se leva ; le gouverneur, Bérénice et tous ceux qui étaient assis avec lui, se levèrent aussi. Et s’étant retirés, ils se parlaient et disaient : « Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ni les chaînes. »

Agrippa dit à Faustus : « On aurait pu le mettre en liberté, s’il n’en avait appelé à César. »