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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/304

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et le pria de recevoir son âme en paix. Alors Jésus lui-même lui apparut, et lui dit en le bénissant :

« Marc, mon Évangéliste, La paix soit avec toi ! »

Aussitôt que jour parut, les païens tirèrent Marc de sa prison avec autant de rage que le jour précédent ; ils saisirent la corde et le traînèrent de nouveau dans les sentiers raboteux, jusqu’à ce qu’il expirât.

Ils voulurent brûler son corps pour l’enlever plus sûrement à la vénération des Chrétiens, mais ils en furent empêchés par un épouvantable ouragan, accompagné de grêlons et de pierres énormes qui en tuèrent un grand nombre.

Les Chrétiens enlevèrent le saint corps, l’ensevelirent et le déposèrent en un lieu sûr. Depuis, ces reliques furent transportées à Venise, dans une église magnifique qui porte le nom du Saint. La ville prit pour emblème le lion de saint Marc, avec ces paroles que lui adressa Notre-Seigneur dans sa prison :

Pax tibi, Marce, evangelista mi !