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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/80

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L’Esprit-Saint dit à Philippe :

« Approche près de ce char. »

Philippe, suivant l’ordre de l’Esprit, accourut près du char et entendit l’Éthiopien lisant le Prophète Isaïe. Philippe lui dit :

« Comprends-tu bien ce que tu lis ? »

L’Éthiopien répondit :

« Comment puis-je comprendre, si quelqu’un ne me l’explique ? » et il pria Philippe de monter et de s’asseoir près de lui.

Jacques. Pourquoi lisait-il, puisqu’il ne comprenait pas ?

Grand’mère. Parce qu’il était pieux et que les livres des Prophètes étaient une sainte lecture très-recommandée aux fidèles de l’ancienne loi. C’est comme nous maintenant, lorsque par un bon sentiment de foi et de piété nous lisons l’Évangile.

Philippe monta dans le char et il vit que le passage que lisait l’Éthiopien sans le comprendre, était celui-ci : Il a été mené à la boucherie comme une brebis ; et comme un agneau est sans voix devant celui qui le tond ; ainsi, il n’a pas ouvert la bouche, etc. Et l’Éthiopien dit à Philippe :

« De qui, je te prie, le Prophète dit-il tout cela ? »

Alors Philippe, commençant à parler, lui expliqua cet endroit de l’Écriture et beaucoup d’autres encore ; il lui parla des mystères de Jésus-Christ, et après qu’il eut parlé longtemps, ils vinrent à passer près d’une rivière et l’Éthiopien dit :

« Voilà de l’eau. Qui empêche que je sois baptisé ? »

Philippe répondit :

« Si tu crois de tout ton cœur, cela se peut.