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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/84

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Armand. Qu’est-ce que c’est : synagogues ?

Henriette. Tu le sais bien, grand’mère nous l’a déjà dit en racontant L’Évangile.

Armand. Non, je ne sais pas, j’ai oublié.

Henriette. Ah bien ! si tu oublies tout, c’est ennuyeux à la fin.

Grand’mère. Ma petite Agnella, prends garde de perdre ce nom et de mériter celui de Lionette.

Henriette. Pardon, Grand’mère, je me suis un peu impatientée ; mais c’est la première fois, et Armand est si impatientant avec ses questions !

Grand’mère. Chère petite, pense qu’il a cinq ans.

Henriette. C’est vrai, Grand’mère, mais pourquoi oublie-t-il ce que vous avez dit ?

Grand’mère. Parce qu’il n’a que cinq ans comme le Petit-Louis.

Henriette. Je ne dirai plus rien, Grand’mère, je ne veux pas que vous m’appeliez Lionette.

Grand’mère. Très-bien, mon enfant ; reste la petite Agnella, le bon Dieu t’en aimera davantage et moi aussi.

Henriette embrasse sa grand’mère, qui l’embrasse aussi et continue son récit.

Je réponds d’abord à Armand que les synagogues étaient les lieux consacrés, chez les Juifs, à la prière et aux réunions religieuses. Saül demanda donc des lettres qu’il devait montrer aux magistrats et aux chefs de la synagogue de Damas, afin de pouvoir arrêter et faire mettre en prison tous ceux qui lui seraient signalés comme Chrétiens. Il avait le projet de les conduire enchaînés à Jérusalem.