Page:Senart - Les Castes dans l Inde les faits et le système.djvu/165

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ce bien entendu, d’autres unions secondaires[1]. La caste se perd par la négligence persistante de l’initiation[2] ; elle se perdrait par beaucoup d’autres fautes, si des expiations graduées ne permettaient d’échapper à cette pénalité suprême[3]. Tout commerce est interdit avec les exclus, patitas (tombés)[4] ; aucune union avec eux n’est admise ; nulle nourriture ne se peut accepter de leurs mains. La préoccupation des contacts impurs est toujours présente ; on ne mange pas avec des gens de basse origine[5], on ne peut se servir des vases des çûdras[6], et un brahmane ne peut être médecin[7], à cause des souillures que la profession rend inévitables. L’usage des liqueurs est désapprouvé[8] ; l’usage de la viande est, au moins dans certains cas, interdit ; la chair de divers animaux, proscrite[9]. Les castes mêlées elles-mêmes, le fait sinon la théorie, ont ici leur place. Bon nombre sont nommément énumérées[10].

  1. P. 21.
  2. Même page.
  3. P. 101 suiv.
  4. P. 21.
  5. P. 74.
  6. P. 16 note.
  7. P. 64.
  8. P. 62.
  9. P. 62, 63-4.
  10. Dans l’invocation célèbre du Çatarudrlya. Cf. Indische Stud., II, p. 32 suiv.