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Page:Senart - Les Castes dans l Inde les faits et le système.djvu/209

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assez fait quand, de considérations générales étayées d’analogies approximatives, on a déduit une explication rationnelle. Des prétentions et des intérêts de la classe sacerdotale, grâce à une alliance qui s’est vue ailleurs avec le pouvoir séculier, on fait sortir, par de savans calculs persévéramment poursuivis, cet état de fractionnement, maintenu par des règles sévères, qu’on n’envisage qu’à travers le prisme des Livres de lois. De ces constructions, les lignes sont communément un peu molles ; elles peuvent séduire par leur régularité, par l’appel commode qu’elles font à des notions courantes. On n’est pas impunément si clair.

Maîtres de l’analyse qui tire tout le vocabulaire indo-européen de quelques centaines de racines, certains explorateurs du langage ont bien cru toucher, dans les langues qui ont gardé le plus de transparence étymologique, aux premiers bégaiemens de la parole humaine. Ils estimaient que le pas à franchir de là jusqu’à la source était négligeable ou peu s’en faut. Parmi les explications qu’à suscitées la caste, il en est qui font songer à ce facile optimisme. Il a exercé ses ravages jusque sur des esprits qui paraissaient des mieux armés pour s’en défendre.

M. Sherring, par exemple, a consacré de vas-