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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/108

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la Tétralogie, bien que postérieures à la composition de Tannhœuser, furent considérés bien à tort comme ayant présidé à la conception de cet ouvrage et vinrent donner un aliment nouveau aux plaisanteries faciles de la presse légère qui égayait déjà les Parisiens avec les vicissitudes de Tannhœuser, les exigences de Wagner[1], ses chicanes avec ses traducteurs, avec les artistes, avec tout le monde.

À la Lettre sur la musique, M. Monselet répondit dans le Figaro[2] du 13 janvier 1861, par une lettre à Richard Wagner, d’un sel médiocre. Le seul reproche fondé qu’il adresse à l’auteur, est que le dialogue amoureux de Tristan et d’Yseult ressemble beaucoup aux phrases consacrées des libretti de Scribe. Pour finir, il fait étalage d’érudition en appliquant à Wagner une citation du poème satirique de la Polymnie, composé par Marmontel sur le chevalier Gluck.

L’un des passages le plus souvent incriminés de la lettre à F. Villot, fut celui où Wagner a déve-

  1. D’après les chiffres tirés des Archives de l’Opéra, par M. Nuitter et publiés dans les Bayreuther Festspiel Bæatter (1884}, il n’y eut pas moins de 164 répétitions, dont 73 au piano, 45 pour les chœurs, 27 avec les premiers sujets, 4 pour les décors et 14 répétitions générales, en scène, avec l’orchestre, les décors et les costumes.

    Il fallut ajouter à l’orchestre, sur la demande formelle du compositeur, 12 cors, 12 trompettes, 2 petites flûtes, 4 grandes flûtes, 4 hautbois, 2 clarinettes en , 4 clarinettes ordinaires, 4 bassons, un tambour de basque, 1 paire de cymbales, 1 triangle et 4 trombones.

  2. À cette époque, le Figaro, dirigé par Villemessant, était bihebdomadaire.