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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/140

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tique. La première partie de cette étude est relative aux concerts des Italiens. L’auteur étudie ensuite avec sympathie les théories de Wagner sur le drame musical d’après Opéra et Drame et d’après la Lettre sur la musique dont il cite plusieurs passages, et le défend contre le reproche d’avoir composé des opéras pour vérifier la valeur de son système. — « Les gens qui reprochent au musicien Wagner d’avoir écrit des livres sur la philosophie de son art et qui en tirent le soupçon que sa musique n’est pas un produit naturel, devraient nier également que Vinci, Hogarth, Reynolds aient pu faire de bonnes peintures, simplement parce qu’ils ont déduit et analysé les principes de leur art. » Puis, il examine les poèmes du Vaisseau-fantôme, de Tannhœuser et de Lohengrin. Son appréciation sur la musique n’est pas d’un homme du métier, mais elle est d’un artiste. — « Ce qui me paraît donc avant tout marquer d’une manière inoubliable la musique de ce maître, c’est l’intensité nerveuse, la violence dans la passion et dans la volonté. »

Un Allemand nommé Edouard Schelle fit paraître à Leipsig une brochure de circonstance, Tannhœuser à Paris et la troisième guerre musicale[1] qui, traduite par Albert Heuzey, fut pieusement reproduite dans la Presse théâtrale et musicale de Giacomelli (numéros des 7, 14 et 21 juillet 1861). L’auteur de cette brochure, tout en n’affichant pas une admira-

  1. Une brochure in-32, Leipsig, 1861. Breitkopf et Hœrtel.