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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/154

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Quand Wagner, après l’insuccès de Tannhœuser, eut quitté Paris, la presse cessa de se préoccuper de lui et fit l’oubli sur ses œuvres comme sur ses actes. C’est seulement, dès lors, dans les recueils spéciaux ou dans les écrits des musiciens que nous trouverons quelques détails sur les événements de sa vie et des appréciations sur les créations de sa troisième manière.

Le poème de l’Anneau du Nibelung ayant paru en Allemagne en 1863, la Gazette musicale inséra une analyse du sujet de la Tétralogie, signée : Duesberg et S. (nos des 13 juillet, 6, 13 et 20 septembre 1863), analyse sujette à caution, car elle contient des erreurs. Le rédacteur juge au-dessous de lui de prendre au sérieux ce poème, lequel « est une absurdité digne du Pied de mouton. » Voilà le ton de l’article. Un assez joli mot à citer sur les ébats aquatiques des filles du Rhin dans Rheingold : « C’est l’école de la natation jointe à celle de la vocalise. »

Chargé d’une mission musicale en Allemagne par le ministre d’État, comte Walewski, M. Ernest Reyer publia son Voyage dans le Moniteur universel, au mois de novembre et décembre 1864. Dans le numéro du 22 décembre, il donne son opinion de critique musical sur le Fliegende Hollœnder.

« C’est à Weimar que j’ai entendu pour la première fois le Hollandais volant (der Fliegende Hollœnder) de M. Richard Wagner, partition qui,