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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/17

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thèques, occupé à résumer pour ce travail d’histoire contemporaine, tous les écrits publiés en France sur Wagner, à déterrer dans les collections de journaux les appréciations oubliées de critiques morts ou vivants, à restituer les polémiques bruyantes suscitées chez nous de tout temps par la personne ou les ouvrages du maître. Ah ! si Flaubert eût été musicien, lui qui, — nous le savons par les extraits du livre publiés par M. de Maupassant[1], — devait ajouter à son Bouvard et Pécuchet un supplément précieusement composé de toutes les inepties imprimées, tombées de la plume des auteurs célèbres, quel monument prodigieux aurait-il pu ériger à la bêtise humaine, rien qu’avec les bévues, invectives et quolibets dont le nom et les œuvres de Wagner ont fourni le prétexte ! Vous en trouverez des exemples remarquables dans le cours de cette étude ; j’aurais pu facilement en citer un plus grand nombre, mais j’estime une écœurante besogne celle de collectionner de grossières balourdises, des lieux communs agaçants et des plaisanteries répétées à satiété. D’ailleurs, pour faire ouvre d’historien sincère, j’ai dû exposer les opinions raisonnées des critiques sérieux, des

  1. Préface des Lettres de Flaubert à George Sand.