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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/228

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ont dû tressaillir de honte et de colère sous la terre parisienne où elles reposent ! »

Le 13 août, son article était consacré au compte rendu du poème. « La poésie de Wagner est d’une lecture indigeste. Seul, l’homme qui, pendant une semaine, s’est entraîné avec du homard à l’américaine et autres plats réputés lourds, peut résister à cette lecture. » — Le 15 et le 17, il donnait ses impressions sur Rheingold. « L’orchestre mystérieux fait entendre un prélude d’un effet énorme. » Il déclarait admirable le trio des filles du Rhin. À tout prendre, » c’est ennuyeux souvent, mais toujours intéressant. » Chemin faisant, il n’oublie pas de faire de la réclame à son journal : « Quand on a su que j’étais le représentant du Figaro… On lit tant le Figaro ! etc… » — Le 18, il parla de la Walküre. Quelques extraits de son appréciation : — « Le duo du premier acte est un des plus beaux morceaux qu’il soit possible d’entendre et j’ai rarement éprouvé au théâtre une sensation plus pénétrante… Le deuxième est un des actes les plus assommants qu’on ait entendus au théâtre. » Il admire aussi la scène finale du troisième acte. À la fin de son article, il invoque « Henri Heine, dont le sublime ricanement entre comme un bistouri dans la peau des hommes et souhaiterait qu’il fît crever cet anthrax musical !… » Cette métaphore est d’un goût exquis.

Le 20[1], il déclare le premier acte de Siegfried

  1. Entre les comptes rendus de M. A. Wolff, le Figaro inséra, le 19, un article de M. Saint-Genest sur l’Histoire du plébiscite,