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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/234

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La correspondance insérée dans le Moniteur du 23 août a trait au Crépuscule des dieux. « Le premier acte de Gœtterdœmmerung est une des choses les plus ennuyeuses que j’aie jamais entendues… Cet acte qui dure à lui seul plus de deux heures, ne contient que des conversations interminables, sans aucun intérêt musical, ni scénique ; le second acte ne m’a pas paru de beaucoup supérieur au premier… Dès les premières mesures (du troisième), il semble qu’un souffle nouveau ait passé sur l’œuvre. La vie, le mouvement, l’inspiration, tout ce qui avait abandonné M. Wagner dans les deux premières parties de son drame, lui revient à la fois. C’est d’abord un trio original et charmant que les ondines chantent à Siegfried ; puis vient un retour de chasse brillant, mouvementé, auquel succède un remarquable récit de Siegfried. Enfin, la mort du héros et la marche funèbre qui forme la scène suivante sont des pages de premier ordre. »

M. Guiraud assista ensuite à deux des représentations de la seconde série. Il entendit donc les deux premières parties de la Tétralogie, Rheingold et la Walküre, après les deux dernières. « Des quatre ouvrages de Wagner, écrit-il dans le Moniteur du 28 août, le Rheingold n’est pas celui où l’on trouve les plus belles choses, mais c’est à mon avis le mieux équilibré, le mieux fait au point de vue du théâtre et celui dont l’intérêt se soutient le plus du commencement à la fin. »

De la Walküre il admire tout le premier acte, en