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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/271

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Théâtre-Lyrique et Mme Krauss au Théâtre-Italien ? « Il n’y a pas le moindre doute à avoir sur l’accueil qui sera fait à Lohengrin. Nous sommes mûrs pour cette œuvre. » M. Reyer a de nouveau pris énergiquement la défense de Lohengrin, pendant la campagne d’opposition menée l’hiver dernier contre le projet de M. Carvalho de représenter cet ouvrage à l’Opéra-Comique[1].

Revenons aux concerts symphoniques.

Le 15 janvier 1882, M. Waldemar-Meyer faisait entendre au Cirque-d’Hiver deux pièces de Wagner pour violon (transcription de la mélodie du rêve et du chant de concours des Maîtres-Chanteurs), dont le public se soucia médiocrement. Le 5 février, M. Pasdeloup offrit à ses habitués, avec le prélude de Tristan, la scène de la mort et transfiguration d’Yseult, qui produisit peu d’effet, par suite de l’insuffisance vocale de Mme Panchioni. Grand succès le même jour, au Châtelet, pour les fragments de Rienzi (ouverture, chœur des Messagers de paix, prière de Rienzi et finale du troisième acte), dont les soli étaient chantés par M. Stéphanne, Mmes Marie Battu, C. Brun et Dihau.

Après avoir donné, le 22 janvier, le chœur des fileuses du Vaisseau-fantôme qui fut bissé et, aux

  1. À cette époque, M. Reyer, dans une correspondance non signée, adressée de Londres au Journal des Débats (18 juin 1882) faisait un éloge sincère de la partition des Maîtres-Chanteurs qu’on représentait à Covent-Garden. Nous y reviendrons.