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Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/36

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richard wagner jugé en france

miers triomphes. Le beau-père de Wagner mourut en 1820.

Le jeune Richard fit ses premières études sérieuses dans un collège de Leipsig. La littérature l’attirait déjà, puisque, sur les bancs de l’école, il ébauchait des plans de tragédie. On trouvera, dans l’Esquisse biographique traduite par M. Camille Benoît[1], sur sa vocation pour la poésie, des détails très complets qui n’entrent pas dans le plan de ce livre. L’audition des symphonies de Beethoven au Gevandhaus lui révéla sa véritable voie. Il commença dès lors à négliger le piano pour étudier la musique théoriquement et, tout en suivant à l’Université les cours de philosophie et d’esthétique, il prenait des leçons d’harmonie et de composition de Weinlig, cantor à la Thomasschule[2] de Leipsig. À cette époque, il composa une ouverture qui fut exécutée au concert du Gewandhaus et une symphonie[3] jouée à Leipsig le 10 janvier 1833. Mais le soin de sa santé l’ayant obligé à choisir un climat plus doux, il alla se fixer près de son frère, professeur de chant à Wurtzbourg. On lui offrit peu après l’emploi de Kappelmeister à Magdebourg. Il vint habiter cette ville en 1834. Un conte de Gozzi lui avait inspiré un poème d’opéra, les Fées, dont la partition resta inachevée. Il emprunta ensuite à la fantaisie de Shak-

  1. Richard Wagner, Souvenirs, 1 vol. in-18. Charpentier, 1883.
  2. Cette école s’honore d’avoir été sous la direction de J.-S. Bach.
  3. On trouvera l’histoire de cette symphonie dans les Souvenirs de R. Wagner, trad. C. Benoît.