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Page:Servières - Tannhæuser à l’Opéra en 1861, 1895.djvu/13

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Wagner, qui, à Zurich, avait interrompu la composition de l’Anneau du Nibelung pour écrire Tristan et Isolde, terminé dans l’été de 1859, envoya sa partition au théâtre de Karlsruhe, le grand duc de Bade étant très bien disposé pour lui. L’auteur aurait eu besoin de se rendre dans cette ville pour vaincre les hésitations de l’intendant et du chanteur Schnorr, auquel on destinait le rôle de Tristan.

« Mais, même alors, dit-il dans l’Œuvre et la mission de ma vie, je ne pus réussir à obtenir la permission de rentrer en Allemagne dans ce but. J’étais encore proscrit, avec mon art pour compagnon d’exil, et, ne pouvant m’en séparer, je sentis que je


    mais l’abandonna dès qu’il fut appointé par l’administration.

    « Roche a longtemps habité Montmartre », écrivait au journal l’Eclair, le 16 mai 1893, M. Lamquet, adjoint au maire du xviiie arrondissement, « dans une sorte de petite lanterne qu’il nommait son belvédère et qui existe encore au coin de la rue de Steinkerque. On y faisait beaucoup de musique de chambre. Lalo était un des concertants. »

    Après sa mort, ses amis firent les frais d’une édition posthume de ses œuvres. Le volume de ses poésies, précédé d’une préface émue de M. V. Sardou, est accompagné d’un portrait de l’auteur par Grenaud et de gravures de Corot, de Bar, Herst et Michelin, 1 vol. in-18, 1863, Michel Lévy.