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Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/297

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LE PRODIGUE DE LONDRES.

mathieu.

— Merci, mon cher sir Arthur… Maître Olivier, — vous êtes mon ancien ennemi, et je n’en suis que plus tenu — de vous restituer ce que m’offre votre générosité.

olivier.

— Allons, l’ami, ne me parlez plus de restitution. — Z’ai là quarante livres encore ; prenez-les. Morbleu ! ze n’agirais pas autrement, quand tout Londres me ferait des remontrances… Allez ! ne me croyez pas assez niais pour gaspiller mon arzent ! Z’ai encore cent livres à dépenser pour une bonne libation. Z’espère que votre oncle et votre beau-père vont suivre mon exemple.

l’oncle flowerdale.

— Vous avez deviné juste. S’il veut quitter ce genre de vie, il sera mon héritier.

lancelot.

Mais de moi il n’aura pas un denier. — Un filou ! un fourbe ! un misérable qui a tué son père — désolé, quand ce brave homme — avait affronté les formidables dangers de la mer — pour le faire vivre et l’entretenir magnifiquement !

girouette.

Comment ! il a tué son père !

lancelot.

Oui, monsieur, par le chagrin que lui a causé une si infâme conduite.

le père flowerdale.

Monsieur, vous avez été mal informé.

lancelot.

Allons donc, vieux coquin, c’est toi-même qui me l’as dit.

le père flowerdale.

En ce cas, j’ai calomnié maître Mathieu. — En répara-