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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 10.djvu/171

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SCÈNE X.

Au duc.

Quoi de nouveau dans le monde, frère ? Quoi de nouveau ?

coude, au clown.

Marchez, monsieur, marchez.

lucio.

Va !… Au chenil, Pompée ! Va !

Coude, le clown et les exempts sortent.

Quelles nouvelles du duc, frère ?

le duc.

Je n’en sais pas : pouvez-vous m’en donner ?

lucio.

Les uns disent qu’il est chez l’empereur de Russie ; d’autres, qu’il est à Rome. Mais où croyez-vous qu’il soit ?

le duc.

Je ne sais pas. Mais où qu’il soit, je lui souhaite prospérité.

lucio.

Quelle folle et fantasque lubie l’a pris de s’esquiver ainsi de ses états, et d’usurper aux vagabonds un métier pour lequel il n’était pas né ! Le seigneur Angelo s’est parfaitement enducaillé pendant son absence ; il passe quelque peu les bornes.

le duc.

Il gouverne bien.

lucio.

Un peu plus d’indulgence envers la paillardise ne lui ferait pas de tort… Il est un peu trop farouche sur cet article, mon frère.

le duc.

C’est un vice trop général, et la sévérité doit y remédier.

lucio.

Oui, ma foi, c’est un vice qui a de nombreuses alliances ; il est bien apparenté ; mais il est impossible de l’ex-