vince à force de continence ; les moineaux ne doivent plus se nicher dans son pignon, sous prétexte qu’ils sont trop paillards. Au moins, le duc poursuivrait dans l’ombre les méfaits de l’ombre ; jamais il ne les produirait à la lumière ; je voudrais qu’il fût de retour ; morbleu, ce pauvre Claudio est condamné pour s’être délacé. Adieu, bon moine : prie pour moi, je te prie. Le duc, je te le répète, mangeait du mouton les vendredis. Son temps est passé maintenant ; pourtant, je te le déclare, il s’aboucherait encore avec une gueuse, sentît-elle l’ail et le pain bis. Dis que je t’ai dit ça. Adieu.
— Pas de puissance ni de grandeur, en ce monde de mortalité, — qui échappe à la censure ! la calomnie qui blesse par derrière — frappe la plus blanche vertu. Quel roi est assez puissant — pour retenir le fiel sur les lèvres de la médisance ?… — Mais qui vient ici ?
Allez ! emmenez-la en prison.
Mon bon seigneur, soyez bon pour moi. Votre Excellence passe pour un homme miséricordieux… Mon bon seigneur !
Après une double et triple admonition, toujours coupable du même méfait ! C’en serait assez pour que la pitié blasphémât et devînt tyrannique.
Une maquerelle en exercice depuis onze ans, n’en déplaise à Votre Honneur !